I. B. La bataille de Waterloo

  • Devenu empereur en 1804, NAPOLÉON mène la guerre en Europe contre les puissances monarchiques : Grande-Bretagne, Autriche, Prusse.

    Fragilisé par des défaites et par des problèmes en France à partir de 1811-1812, il est contraint à l’abdication le 6 avril 1814 et exilé de force sur l’île d’Elbe en Méditerranée. LOUIS XVIII, frère de LOUIS XVI le remplace.

    En septembre 1814 s’ouvre un Congrès à Vienne chargé de rétablir la paix en Europe et de réaffirmer l’ordre ancien. C’est dans un tel contexte que NAPOLÉON fuit l’île d’Elbe pour revenir en France (1er mars 1815), chasser LOUIS XVIIIe (20 mars 1815) et défier à nouveau ses ennemis.

     

    I] POURQUOI NAPOLÉON EST-IL ALLÉ SE CONFRONTER AUX PUISSANCES EUROPÉENNES A WATERLOO ?

    Face au retour de NAPOLÉON, les puissances monarchiques européennes décident, alors que le Congrès de Vienne est en cours, de s’allier contre l’Empereur et fondre sur Paris.

    ♦ NAPOLÉON va aller à leur rencontre pour engager le combat contre les armées présentes en Belgique (Grande-Bretagne, Hanovre, Pays-Bas) avant que les Prussiens n’arrivent en renfort. La victoire ne repose donc que sur un hypothétique retard des Prussiens, sur un pari.

     

    II] POURQUOI NAPOLÉON A-T-IL PERDU CETTE BATAILLE ?

    La Grande Armée avait théoriquement l’avantage du nombre : les Français étaient 74 000 contre 70 000 Britanniques et Hollandais menés par WELLINGTON. Néanmoins, l’armée prussienne comptait 70 000 soldats, ce qui rendait urgent l’engagement des combats pour NAPOLÉON.

    ♦ Pour retarder coûte que coûte les Prussiens, NAPOLÉON envoie le Maréchal BLÜCHER les combattre à Ligny.

    ♦ NAPOLÉON se rend à Waterloo la veille du 18 juin pour prendre connaissance du terrain. Toutefois, il pleut durant la nuit ce qui rend le champ de bataille boueux. Le matin, il faut donc attendre que les sols soient secs pour y déplacer l’artillerie.

    ♦ Le combat commence tout de même à 11h30 et l’armée anglo-néerlandaise, que NAPOLÉON veut couper en deux, résiste. Malgré la charge des cavaliers du Maréchal NEY (10 000 chevaux), puis de la garde impériale (troupes d’élite), les Britanniques tiennent bon.

    ♦ Vers 18h, les Prussiens menés par BLÜCHER rejoignent leurs alliés et prennent en étau la Grande Armée. C’est la débandade (5 000 morts de chaque côté) et NAPOLÉON fuit de justesse pour revenir à Paris.

     

    III] QUELLES ONT ÉTÉ LES CONSÉQUENCES DE LA DÉFAITE ?

    ♦ Waterloo marque la fin des Cent-Jours de NAPOLÉON qui doit abdiquer à nouveau le 22 juin 1815 (il avait tenté de fuir en Amérique). Il est alors exilé de force dans l’hémisphère sud, sur l’île de Sainte-Hélène.

    Son fils, le « Roi de Rome » (1811-1832) est écarté et LOUIS XVIII, qui s’était réfugié un temps à Gand (Belgique) revient sur le trône (8 juillet 1815).

    ♦ Le Congrès de Vienne, qui s’est achevé peu de temps avant Waterloo (9 juin 1815) fait revenir la France à ses frontières de 1791 (la Savoie lui est ôtée par exemple). Plusieurs États dits « tampons » sont chargés d’éviter tout nouvel expansionnisme français (Royaume de Sardaigne, Pays-Bas). Le diplomate français TALLEYRAND ne peut empêcher les monarques absolus d’imposer des réparations (entre 5 et 6 ans de budget !) à la France ainsi que l’entretien de leurs troupes encore maintenues sur le sol français.

    ♦ 1815 marque un retour à l’ordre monarchique et initie la pratique des réunions périodiques entre grandes puissances pour rechercher un équilibre européen.

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