Une revue gaulliste juge la résistance communiste

« Tout le monde sait qu’il a fallu attendre jusqu’en 1941 et l’agression hitlérienne contre la Russie pour que le Parti communiste abandonne sa politique de neutralité envers l’Allemagne nazie. Encore lui faudra-t-il des mois avant que son organisation commence à se manifester. C’est seulement au printemps 1942 que les FTP [Francs-Tireurs et Partisans, groupe formé par le PCF] entrent en contact, par l’intermédiaire du colonel REMY, avec la France combattante. Le général DE GAULLE a rendu, à Rennes, le 27 juillet 1947, un hommage mérité à ceux des communistes qui ont, à partir de ce moment, combattu aux côtés des FFL et des FFC [Forces françaises combattantes] de l’intérieur qui « tenaient le front » depuis 1940. Mais que penser des chefs communistes qui, tandis que ces combattants se sacrifiaient, donnaient tout leur soin au noyautage politique, en prévision de la Libération ? Pour eux, la Résistance n’a été que l’une des phases de leur tactique dans la marche à la dictature. C’est pourquoi, sans jamais nous abaisser à marchander aux résistants communistes de la base l’hommage qui leur est dû, nous nous refusons à entériner l’imposture inique des chefs communistes qui se font un piédestal de « leurs morts ». »

 

L’étincelle (revue gaulliste), n°16 du 9 août 1947